Réaménagement de la place Napoléon

YON - Réaménagement de la place Napoléon - Place Napoléon, La-Roche-sur-Yon (85), France
l'émergence de la géographie au coeur de la ville

2010 / 2010

Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon
Réaménagement de la place Napoléon

maître d’ouvrage : Ville de La-Roche-sur-Yon
programme : aménagement d’espace public
étendue : 29 100 m2
mission : concours
équipe : Obras, Artelia, I.C.O.N
coût : 5 680 000 € HT

Une place, mais bien plus que cela. La forme orthogonale, la composition axée, les alignements d’arbres pourraient laisser croire que tout est déjà joué, qu’il n’y a pas de place ici pour l’incertitude, la négociation, la richesse des rencontres de notre époque et qu’il ne reste plus qu’à poser au sol un élégant revêtement. Le temps n’est plus seulement aux ordonnancements minéraux et aux savants quadrillages. La géométrie du pentagone et sa trame sont certes un appui fondateur, mais la place emblématique de la Roche-sur-Yon nous parle de bien autre chose : la géographie sur laquelle la ville s’est assise, la nature interstitielle désormais présente au cœur de la ville, la variété des usages urbains, de la sérénité du promeneur solitaire à l’enthousiasme des foules. Comment donc, sur ce dessin bien réglé, comment faire cohabiter la nature et les usages d’une ville contemporaine, sans segmentation simpliste ?
Géographie, usages et matières : ce sont les substrats qui se rencontrent sur la place Napoléon et que nous proposons de relier à travers le projet. Parce que les usages sont multiples et se confrontent (offrir des lieux passants, d’autres statiques, des lieux pour les foules, d’autres pour la nature, des lieux pour la circulation des véhicules, d’autres pour la déambulation…), le système proposé est un tissage, une maille unifiée dont les fibres, plus ou moins resserrées, dessinent des sols variés.
Il ne s’agit pas de tracer des voies, de circonscrire dans des limites rigides des extraits de nature, mais d’associer ces éléments dans un même dessin organique. A l’inverse des figures classiques, où les éléments se juxtaposent dans une composition d’ensemble, de cadre en cadre, nous proposons un «milieu » qui fond l’ensemble des éléments du paysage dans un même motif. Tout le travail de pavage de la place fabrique ce motif, alternant avec des densités et des rythmes différents les tailles de pavés et de plateaux minéraux, les trames de lignes entremêlées et les interstices végétaux, dont la largeur varie du simple joint au massif arbustif, avec un nombre inépuisable de variations possibles, selon les usages, les voisinages, les heures de la journée et les rythmes saisonniers de la nature.