Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide

VIA - Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide - Vias
Vias, côte ouest Ville légère, nature habitée

2016 / 2018

Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide
Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide
Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide
Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide
Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide
Mission d’élaboration, de suivi et de sa mise en oeuvre d’un plan guide

maître d’ouvrage : Communauté d’agglomération Hérault-Méditérrannée
programme : assistance à la MOA
mission : mission d’élaboration, de suivi et de mise en oeuvre d’un plan guide pour la côte ouest de Vias
coût de la mission : 230 000 € HT

Vias, côte languedocienne. Lorsque la mission Racine installa le Cap d’Agde en 1962, elle laissa à l’ouest de l’embouchure de l’Hérault, avec l’accord du maire de l’époque, une vaste césure verte étendue sur les anciens graus et marais où, entre le canal du Midi et les dunes, s’étaient progressivement installés des vignes. Ce paysage d’entre mer et canal fut très vite occupé par des cabanes, parfois des tentes, sur des lots progressivement vendu par les agriculteurs. Jamais le statut juridique de ces constructions ne fut définitivement réglé : sans permis, avec des autorisations tacites qui n’engageaient que leurs auteurs, bien avant la Loi littoral, le site fut ainsi progressivement occupé par des constructions légères, des caravanes et bientôt des mobil-homes. Le recul des vignes et des champs laissa place à une végétation de plus en plus touffue et diversifiée, au gré des crêtes de dunes ou des creux plus humides. Un grand « parc habité » se constitua de fait, avec ou malgré la réglementation, et selon un réseau viaire dont les circonvolutions offrent aux résidents la tranquilité des labyrintes.

Dans cette zone de quatre kilomètres carrés réputée « naturelle », et dont le paysage est effectivement remarquable sont installés quatorze campings –les bungalows et les piscines ont remplacé les tentes et les caravanes – et deux mille cinq cents parcelles dont les propriétaires se sont regroupés en sept ASL1. Grâce aux ASL, les habitants permanents ou occasionnels ont eu la possibilité d’installer des forages d’eau potable, d’installer un assainissement individuel. Ils paient leur taxes locales, mais n’ont paradoxalement aucun droit acquis pour habiter ici : leur mobilhome, chalets ou abris sont tolérés par prescription mais ne peuvent en aucun cas ni être transformés, ni étendus, ni reconstruits en cas de sinistre. La Loi littoral (1986) comme les plans de prévention des risques d’inondation ou de submersion marine rendent plus difficile encore toute « régularisation ».

Ce site fait aujourd’hui l’objet d’une expérimentation pour tenter, avec les habitants et les exploitants de camping, la commune, la communauté d’agglomération et les services de l’État d’établir un projet d’ensemble qui donnerait à l’État des garanties sur la résilience et la limitation des constructions tout en permettant aux habitants et touristes, que nul ne songe à mettre dehors, de faire vivre leur habitat dans un cadre réglementaire plus stable, et plus sain.