Le strict respect des dimensions et flux donnés par le programme:
Les tracés constituant le programme (voies, pentes, emprises) résultent d’une négociation amont entre les différents acteurs: la Ville, l’État et le Ministère de la Culture et l’Aménageur. Le projet ne doit pas remettre en cause ce travail institutionnel. Les tracés et emprises sont donc strictement respectés. Le caractère du projet est porté par les calepins, les plantations et les jardins, ainsi que par le choix des matériaux.
Deux géométries contrastées:
L’ensemble du dessin est réglé selon deux géométries contrastées: l’une forme une figure régulière, l’autre tire profit de l’ordre aléatoire de la nature. Ces deux motifs correspondent sur le site à des ambiances et des usages différents.
Le passage entre deux mondes: le passage est un dégradé:
Le calepin et la construction du passage de la place des Francine à la place de la ZAC constitue un dégradé: du pavé à la feuille de pierre, les dimensions des modules du sol passent de 15 cm à 2,70m. Ancré dans le sol d’un côté, le sol est plus léger, plus artificiel de l’autre. Les abri-bus et les parapets de la gare sont d’ailleurs des feuilles minérales décollées du sol.
Deux matérialités contrastées:
Le passage est construit en pierre: grès et Comblanchien. Ce choix délibéré, compatible avec le budjet de l’opération, est fondamental. Il affirme le caractère très noble et durable de la traversée des bassins. Ce parti-pris peut être adapté ponctuellement au droit des chaussées, mais il constitue l’architecture du passage.
La mémoire de l’eau:
La présence de l’eau dans les bassins est révélée par la nature qui s’y est installée. Le caractère des jardins sauvages fait directement référence à la source du système, notamment les étangs de Saclay: en quelques mètres, on a voyagé de 10km, on est comme parti à la campagne. Le bassin long, toujours en eau, est utilisé pour alimenter l’abreuvoir restitué à l’origine et maintenir l’hygrométrie des jardins sauvages. La chambre des vannes et l’ouvrage de distribution sont surmontés d’un platelage de marbre qui devient un belvédère sur le château.
Unifier et différencier selon trois registres:
L’ensemble des périmètres A et B est réglé selon trois registres. Ces registres assurent à la fois la cohérence du projet et les possibilités d’adaptation. Il s’agit de:
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la mesure, le passage, à la géométrie réglée, minéral (pierre et pavé);
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la nature, le jardin. Plusieurs types de paysages: jardin sauvage, vergers, jardins rustiques;
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les plaques, la gare, le sol artificiel est un registre minéral, plutôt constitué de béton et d’enrobé coordonnés.
La ZAC et la gare sont traités selon un registre unitaire.
Ce projet demande un dessin, la clarté d’une proposition paysagère. Mais il appelle aussi une posture ouverte. Sa complexité et la diversité des acteurs rendra nécessaire, même sur la base du projet Lauréat du concours, un travail d’explication, d’ajustements et de négociation. Le ministère de la Culture, les services de la Ville ou l’aménageur, les gestionaires de la gare routière pourraient demander des modifications. Il faut donc que l’esprit du projet puisse être maintenu même si des évolutions ont lieu. C’est aussi en ce sens que le projet se doit d’être contemporain: la démocratie, mais aussi les processus opérationnels imposent une nouvelle manière de dessiner. Nous ne croyons toutefois pas à la pertinence d’un projet qui serait ouvert totalement. Pour cette raison, le parti d’aménagement est très marqué par la géométrie, les caractères des lieux très affirmés. Le rôle des 3 registres est de donner les fils d’Ariane, les règles intangibles, et de permettre un «jeu» à l’intérieur de ce cadre.
Maintenir la cohérence l’esprit du projet:
Les registres sont en nombre limités. Ils se réfèrent à des univers dont on peut nommer clairement les règles: les tracés et la géométrie classiques pour le passage, la nature sauvage pour les jardins, la gare des années 30 et les plaques de béton des sols artificiels pour la ZAC. Il est donc facile d’exprimer l’état d’esprit selon lequel chaque lieu sera réalisé, et facile de décrire le projet.
Permettre les ajustements:
On peut faire à tout moment référence aux registres pour confirmer la validité d’une modification: si l’on s’écarte trop de l’état d’esprit qui le définit, c’est que l’on risque d’altérer la cohérence d’ensemble. La rigueur des registres est donc un instrument de souplesse.
Les stratégies d’ajustements dépendent des contraintes des interlocuteurs:
Les usages, les coûts et le mode de gestion pour la ville, le fonctionnement de la ZAC et la nature des investissements pour l’aménageur, le savoir-faire des architectes du Ministère de la culture, l’exploitation de l’intermodalité pour l’exploitant des transports seront au coeur des arguments pour la mise au point du projet.
Evaluations des potentiels d’adaptation:
Dans le parti très fortement marqué que nous proposons, nous savons que des adaptations sont envisageables. Nous n’avons pas souhaité mettre en avant des «options», mais celles-ci pourront être envisagées durant le travail conjoint avec le maître d’ouvrage et ses partenaires institutionnels. Mais on peut mentionner les éléments suivants:
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le traitement des revêtements sur les parties accessibles aux autobus, même si nous avons bien évalué la tenue de la pierre et pensons que le dispositif est durable;
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les contrôles d’accès des différentes parties du projet, c’est à dire le jeu des clôtures, ainsi que le mode de sécurisation du bord des bassins.
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le nature et le rythme des plantations sur la grande rampe plantée séparant la ZAC et les jardins sauvages;