Etude Urbaine et paysagère, secteur de la Gare d’EPONE-MEZIERES

Le paysage de Seine aval est exceptionnel. Les bourgs d’Epône et Mézières expriment bien cette relation fusionnelle avec le milieu : la vue, d’ampleur géographique, y est spectaculaire. Tous les éléments « vivants » et moteurs de cette région y sont visibles : l’étendue du fleuve, qui donne l’unité, la texture magnifique des milieux naturels, qui tisse un grand motif sur l’horizon, mais aussi l’infrastructure longeant le fleuve, cordon métropolitain entre Paris et Normandie, les monuments industriels de Porcheville, de Gargenville, magistraux, et les champs agricoles -encore une ressource. Vivre dans cet environnement est une chance : potentiellement, les services urbains rejoignent ici la proximité avec la nature et le paysage habité des rives de Seine.

La démarche générale est celle de la conciliation d’une urbanité hybride où cohabitent des usages très divers, mais aussi des « vitesses » différentes, des temporalités contrastées (ce qui reste, ce qui change…), la nature et le développement, l’activité et l’habitat, l’échelle des communes et celle plus large de Seine Aval, la technique des transports et l’intensité urbaine…

Ce n’est pas une simple question technique : c’est un état d’esprit, une culture. Notre mission, avec la complicité de la maîtrise d’ouvrage, que nous savons sur ce point éclairée, est de faciliter ce processus de « lien » entre des choses apparemment contradictoires. Cette nouvelle manière de penser la ville, moins technique, plus transversale, est très contemporaine, délicate, souvent difficile, rencontrant des logiques sectorielles moins généreuses. C’est pourtant l’atout maître de Seine-Aval, et celui d’Epône et Mézières, qui ont la chance de bénéficier d’un milieu habité, d’un environnement et d’une liaison métropolitaine exceptionnelle. Toute contrainte, dès lors, doit devenir un appui, une ressource.