Etude d’aménagement de six villages – Espaces Naturels Régionaux

ENR - Etude d’aménagement de six villages – Espaces Naturels Régionaux - Eppe-Sauvage, Flines-les-Raches, Ors, Raismes, Ruminghem, Wavrans, France
vers un urbanisme de qualité, un échantillonage, une ambition

2007 / 2010

Etude d’aménagement de six villages – Espaces Naturels Régionaux
Etude d’aménagement de six villages – Espaces Naturels Régionaux

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maître d’ouvrage : ENRx
programme : étude d’aménagement
mission : accompagnement du développement de 6 villages
coût de la mission : 30 000 € HT

L’ambition est claire, exprimée dans le titre même de la commande «pour une qualité urbaine…». Il n’est donc pas surprenant que les solutions proposées contrastent avec les modes d’urbanisation diffus ou pavillonnaires tels qu’on les constate, heureusement de manière assez éparse, sur les sites d’étude. Cette ambition qualitative n’est pas seulement celle des équipes de concepteurs, c’est d’abord celle des élus et des institutions engagées dans ce processus. L’action publique et la reconnaissance de l’intérêt général, porté par le politique au sens noble du terme, est fondatrice de cette réflexion qualitative. Ceci peut d’ailleurs supposer des actions (foncières, réglementaires, partenariales) inédites, volontaires, coordonnées. L’ambition «de qualité urbaine» suppose de «faire autrement», et de penser différemment, de mettre plus d’énergie dans la matière grise collective. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit d’expérimentations isolées, en opposition franche avec tout ce qui a pu être fait. Nous accordons une vertu à la modestie, et surtout à la reconnaissance des ressources. Les solutions que nous proposons sont simples, économes, et tirent parti de toutes les ressources des lieux.
Ces solutions ont valeur d’échantillon, et non pas de modèle. A cette étape, les dispositifs proposés peuvent nourrir le débat public, servir de référence, montrer que l’on peut effectivement «faire autrement» avec des moyens modérés, sans pour cela prétendre résoudre définitivement toutes les questions, ni pouvoir être dupliquées dans toutes les situations des villages.
Les dispositifs sont foncièrement adaptables. Dans chaque cas, il manquera un véritable «maître d’ouvrage» pour pouvoir rendre plus concrets les projets. Il est évident que la recherche de ces maîtres d’ouvrage par les communes, avec l’aide au besoin des institutions et des équipes de concepteurs, est un défi majeur, car les maîtres d’ouvrage devront partager l’ambition et apporter leur savoir-faire dans cette démarche qualitative sans y plaquer des solutions toutes faites. Les projets que nous proposons n’ont pas vocation à être réalisés indépendamment par des pavillonneurs lambda ou des opérateurs qui appliqueraient au plan leurs propres routines, sans s’ouvrir à la réflexion collective. Il faudra bien que les communes engagent des logiques partenariales avec les opérateurs les plus adéquats, susceptibles de «jouer le jeu».
Cette réflexion nous paraît essentielle. Ce travail aval est au moins aussi important que cette première étape de conception. Sans exigence sur la suite, le travail effectué en commun aura été une énergie et des coûts engagés pour rien. «Imaginer autrement» suppose «Faire autrement».